Une blouse à carreaux dorés

C’est avec cette photo – où le seul élément complètement saturé est justement le projet présenté par ici – que je souhaite introduire ce nouvel article. 🙂

Cette blouse a été le premier vêtement cousu de l’année 2019. Une nouvelle fois, elle fut le fruit d’un instant de faiblesse : au moment où je suis passée devant le stand de Henry et Henriette au salon Créations & Savoir-faire de novembre dernier, je n’ai pu résister en voyant ces jolies carreaux dorés sur fond blanc. Je ne me rappelle plus vraiment quelle est la composition de ce tissu, mais sa douceur me fait penser à de la flanelle. Ceci m’a donné envie de l’utiliser pour faire une chemise pour l’hiver. Vous savez, celle dans lequel il fait bon se réfugier quand le ciel est un peu trop gris.^^

Après quelques hésitations, j’ai eu envie d’associer mon coupon à la chemise Dorothie des patrons Slow Sunday. J’aimais beaucoup le décolleté, ainsi que l’ampleur des manches 3/4 de la version B. C’est d’ailleurs, la photo de présentation (chemise blanche) que je trouvais vraiment sympa, qui m’a donné envie de me lancer.

Ce projet a été l’occasion de tenter de faire des raccords. Pour être le plus précise possible, j’ai choisi de couper mon tissu en une seule épaisseur. Cette méthode est bien plus longue, car il a été nécessaire de copier les pièces, qui doivent normalement être en double et ensuite de positionner chacune de ces pièces en respectant les carreaux, tout en s’assurant que toutes les pièces rentrent (car bien entendu, j’avais pris le minimum niveau métrage 🙂 ).

Lors de ma partie de Tétris, j’ai également voulu mettre les empiècements devant et dos dans le biais, afin d’éviter d’avoir à gérer les raccords à ce niveau là.

Cette étape fut certainement la plus longue et la plus délicate à faire. Mais après l’assemblage, j’ai eu la jolie surprise de constater que mes raccords fonctionnaient.^^ Les carreaux sont alignés entre le corps et les manches, ainsi que les devants et dos. Et surtout, je suis arrivée à reformer les carrés au niveau de la boutonnière.

Bon il est vrai que mes carreaux dorés sont assez discrets et que cela n’aurait pas du tout été gênant, s’il n’y avait pas eu de raccords. Mais cela fut un bon entraînement pour un futur projet (j’ai ma chemise à carreaux noirs sur fond blanc, qui attend désespérément d’être cousue).

Concernant le montage, je ne me souviens pas avoir rencontré de problème particulier. J’ai trouvé qu’elle était plutôt simple à monter, notamment l’encolure du devant, qui est réalisée grâce à une parementure, repliée sur l’extérieur. Par contre, cela nécessite, après chaque lavage, de reformer le pli qui forme le V. J’hésite encore à coudre l’encolure pour la maintenir en place (et ainsi raccourcir un peu mes séances de repassage 🙂 ).

Autre petit point que je me suis notée : le dos est normalement froncé au milieu. Ma version l’est très peu, ce qui donne plus l’impression qu’il y a un défaut sur le dos.

Par ailleurs, pour une fois, je n’ai pas réalisé de modification. Les seuls éléments ajoutés furent des bandes de thermocollant dans le droit fil, pour maintenir les bords de mes empiècements coupés dans le biais. Pas d’ajustement également : la blouse en taille 36 me convient, même si l’ampleur est peut-être un peu trop importante à mon goût. De plus, les manches bouffantes sont certes très jolies ainsi, mais peu pratique quand je souhaite mettre un gilet (elles remontent sur le bras et sont impossibles à maintenir vu qu’il s’agit de manches 3/4).

J’ai porté seulement quelques fois cette chemise. Mais je remarque déjà que le tissu bouloche, je crains qu’elle ne dure pas longtemps… Je vais tenter de soigner son entretien, car cela serait tout de même dommage que ma première chemise avec des raccords réussis soit peu portée. 🙂

A très vite !