Aujourd’hui, je reviens par ici vous parler de ce projet de rénovation, réalisé en tout début d’année. Cela faisait déjà quelques années, que je m’interrogeais sur l’avenir de mon bureau d’enfant. Je ne le trouvais plus à mon goût et hésitais à me lancer dans une rénovation, vu le temps nécessaire pour ce genre de projet. Il y a 10 mois, j’étais presque prête à m’en séparer. Et puis, il y a eu ce projet-ci, qui m’a permis d’apercevoir une autre issue. Je me suis rendue compte, qu’à partir du moment où j’avais la bonne idée en tête, il était plus simple de franchir le pas et de se lancer dans ce genre de projet. J’ai donc commencé à chercher des idées pour rénover ce cher bureau, et c’est ainsi que petit à petit l’envie de le rénover s’est installée et ne m’a plus quittée, jusqu’à ce que je prenne mon courage à deux mains et me lance enfin.^^
Sommaire
– L’idée –
A vrai dire, je ne sais plus combien de temps j’ai mis pour trouver l’idée de rénovation, qui me donnerait envie de franchir le pas. Je sais juste que dès que j’ai vu la photo ci-dessous, j’ai su tout de suite que je l’avais trouvée cette fameuse idée : un meuble bleu très foncé, avec des poignées dorées.^^
D’autres photos m’ont permises d’affiner mon choix, notamment concernant la couleur du plateau. Il m’a semblé qu’il serait plus facile de l’entretenir si cet élément était simplement vernis. De plus je trouvais dommage de repeindre entièrement ce meuble, j’avais envie de mettre en valeur la texture du bois sur une partie.
– Le démontage –
J’ai profité de mon dernier déménagement pour me lancer dans cette aventure. Voici un aperçu de mon petit bureau, juste avant son démontage. De mémoire, il s’agit d’un meuble acheté sur La Redoute, que mes parents m’avait offert au moment de la rénovation de notre maison de famille. A vrai dire, il est assez commun, avec une forme basique et ses poignées rondes – dont une ne tenait plus du tout, à force d’ouvrir les tiroirs… Mais quand je le regarde, je me revois, fin d’été 98, ouvrir la porte de cette pièce qui allait devenir ma chambre : il était là, à côté de mon lit et d’une nouvelle chaise. Mes parents avaient travaillé d’arrache-pied une bonne partie de l’été, pour que nous ayons, mes sœurs et moi, nos chambres de prêtes pour la rentrée. Il n’y avait pas encore grand chose dans cette pièce, mais je me rappelle encore de la joie éprouvée d’avoir enfin un petit espace rien qu’à moi.^^
Revenons fin 2020 : me voici prête à redémonter ce meuble. J’avais un peu peur de l’abîmer en faisant cette opération, certaines pièces ayant été fragilisées lors des derniers montages (quelle idée de déménager aussi souvent 🙂 ). Mais finalement, en prenant mon temps (plus de 2 heures…), tout s’est bien passé. Cette fois-ci (cf. ma travailleuse), j’ai numéroté toutes les pièces pour arriver plus facilement à le remonter. J’ai aussi profité de cette étape, pour trier mes pièces en fonction de celles qui devraient être peintes (et donc poncées) et celles qui ne subiraient aucune transformation (comme les parois de tiroirs par exemple).
– Le ponçage –
Un déménagement et une nouvelle année plus tard, me voici début janvier avec mon meuble en kit, prêt à être poncé. Pour cette étape, j’ai eu envie d’investir dans une ponceuse, car je sens que cette activité me plaît et il est très probable que d’autres meubles suivent. Ma première expérience de ponçage à la main y est aussi pour quelque chose. Je ne me voyais pas du tout poncer un meuble aussi gros à la main… De plus, je me rends compte après coup, qu’un bon ponçage permet de partir sur de bonnes bases (un peu comme la découpe d’un tissu en couture 😉 ).
Je me revois un dimanche matin, prendre toutes mes pièces sous le « bras » et me rendre dans le garage d’un de mes collègues pour réaliser cette opération un peu périlleuse à mon goût. Je me suis vite rendue compte que ma petite ponceuse (la voici) était un peu juste pour enlever le vernis, même en utilisant plusieurs types de grains. Heureusement mon collègue était équipé d’une ponceuse circulaire, qui a fait des merveilles sur le plateau.^^ Ma petite ponceuse a, par contre, été très utile pour les finitions, notamment au niveau des bords.
Revenue chez moi, j’ai rebouché les trous des poignées avec de la pâte à bois, et j’ai ensuite poncé (à la main cette fois-ci pour la touche nostalgie de l’été dernier :-D)
– Le choix de la peinture –
Le choix de la peinture fut certainement le moment le plus casse-tête de ce projet : j’ai eu un mal fou à trouver la bonne teinte. Je voulais un bleu foncé profond. Cela me semblait une couleur assez basique, et bien à priori, ce n’est pas la cas… J’ai du me tromper 2 fois avant de trouver la bonne couleur. En effet, au moment d’acheté, je me fiais à l’échantillon peint se situant dans les rayons. Sauf qu’en fonction de la luminosité et de l’orientation de l’échantillon, la couleur change et la différence peut être vraiment significatif. Il a fallu attendre la 3ième tentative pour avoir le réflexe de prendre une cible couleur (prise dans mon stock tissu – eheh – et que j’ai validé chez moi avant de me rendre en magasin). Quand j’y repense, je me demande comment j’ai fait pour ne pas penser à cette technique de validation de teintes plus tôt, sachant que pour la petite histoire, je travaille chez un imprimeur et que j’explique assez régulièrement à nos clients l’importance d’une cible teinte… Bref, on va dire que mon cerveau a une superbe capacité d’oublier mon boulot pendant mes heure de loisirs, ce qui n’est pas plus mal à vrai dire.^^ Je vais également mettre de côté la cinquantaine d’euros de peinture dépenser pour rien et vous parlez plutôt de cette fameuse 3ième et dernière peinture.
Ayant épluché en vain les rayons de deux magasins de bricolage, situés près de chez moi, je me suis résolue à utiliser le service de peinture-sur-mesure, proposé par Castorama. J’ai été très bien renseignée par la vendeuse, qui m’a expliqué en détail le fonctionnement de ce type de peinture. Elle m’a notamment rassuré en m’indiquant qu’il était normal que la peinture dans le pot soit plus claire que la réalité. Pour rendre la peinture plus résistante, celle-ci est vendue avec un additif à ajouter avant de peindre (pour bénéficier de cette « haute résistance », il est recommandé d’utiliser la peinture dans les deux jours après l’ajout de l’additif, passer ce délai cette fonction s’atténue). Pour info, les outils se lavent à l’eau. Munie de ma cible, j’ai choisi assez rapidement la teinte : un très joli bleu nuit (Night’s Blue Arch de son petit nom).^^ Je suis partie sur la base C pour un rendu mat. De mémoire, le coût fut d’environ 35€ le litre. A ce moment, j’ai vraiment croisé les doigts pour que cette 3ième tentative soit la bonne…
J’ai eu un peu peur en mettant la première couche, qui était, certes d’un très joli bleu, mais bien trop clair. Mais après une 2ième couche, miracle : la couleur était parfaite.^^
Ci-dessous un comparatif des 3 peintures achetées (tout à droite, la peinture sur-mesure).
Je suis ensuite passée aux choses sérieuses, en transformant mon atelier de couture en atelier de peinture. N’ayant pas assez de place sur ma table, j’ai réquisitionné mes tabourets, ainsi que ma planche à repasser, pour mettre les différentes pièces de ce puzzle géant. 🙂
Après une première couche, je me suis rendue compte que 3 couches seraient nécessaires, notamment sur les zones qui avaient été légèrement (trop peu?) poncées. J’ai utilisé un petit rouleau (celui-ci) pour presque tout peindre (super facile à utiliser pour faire les bords^^). Après séchage, j’avoue que j’ai, quand même, eu un doute sur la résistance de cette peinture. A voir dans le temps, si elle se raye ou pas.
En parallèle, je me suis également occupée du plateau, qui en comparaison, fut tellement simple à peindre. J’ai utilisé un vernis mat profond, couleur « Teck de java », dont voici un petit aperçu.
J’étais tellement contente du rendu, après seulement une couche, que j’ai préféré ne pas mettre la 2ième, de peur qu’elle soit trop foncée (à voir dans le temps, si le meuble vieillit bien). Le ponçage prononcé réalisé sur cette partie du meuble, a certainement, grandement aidé à obtenir ce résultat.
– Le montage –
Une fois la peinture sèche, j’ai procédé au remontage du meuble. Je ne vous cache pas mon état d’excitation à ce moment. Après 3 semaines de ponçage/peinture, j’avais vraiment hâte de pouvoir admirer le résultat.
Quelle joie, ce fut de le voir ainsi, exactement dans les teintes que j’avais en tête.^^ Tout d’un coup, les heures à chercher mon bleu foncé se sont envolées. Je ne regrette en rien, d’avoir été très têtue dans ma quête du bleu parfait.^^
– Les finitions des tiroirs –
A ce moment là, je ne le savais pas encore (et heureusement !), mais mon meuble était encore loin d’être terminé. Comme dans un projet couture, il me fallait ces petites finitions, que j’aime tant.^^
J’ai notamment choisi d’ajouter du tissu dans le fond des tiroirs.
Pour cela, j’ai collé de jolis imprimés en toile non extensible (provenant de Mondial tissus) sur les plaquettes du fond, en utilisant un vernis colle. Après coup, je ne pense pas que cela soit la meilleure idée, car des tâches sont apparues. Je me note de rechercher une autre façon de faire, pour la prochaine fois. Si vous avez des idées, n’hésitez pas. 😉
Le dernier point un peu galère, que je n’ai pas vu arrivé, fut le montage des poignées. J’avais trouvé, chez Leroy Merlin, les jolies pièces dorées ci-dessous, qui se fixent à l’aide de 2 vis sécables, à bout plat.
Sauf que pour cela, il était nécessaire de réalisé 2 trous de part et d’autre de chaque face des 5 tiroirs… Et bien entendu, je n’avais pas de perceuse pour faire cela. Pressée de terminer, je me suis mise en mode McGiver et ai utilisé les outils suivants pour faire les 10 trous et poser ces satanées poignées. 🙂
Tout d’abord, j’ai positionné la poignée pour mesurer l’endroit où le premier trou devait être percé. Puis j’ai utilisé la plus petite vis pour pré-percer. J’ai ensuite changer de vis, pour une du même diamètre que la vis sécable, me permettant de réaliser le trou à la bonne dimension (c’est à ce moment-là, que je me suis rendue compte, de mon erreur : peindre mes tiroirs avant de percer ces trous n’était pas vraiment la meilleure idée que j’ai eu…). J’ai ensuite mesuré l’écart entre les 2 trous de la poignée, puis j’ai percé le 2ième trou. J’ai ensuite mis les vis sécable et les coupées à l’aide de ma petite scie. La peinture n’a clairement pas résistée à cette étape, il fut alors nécessaire de démonter les poignets et repartir pour une séance de poinçage/peinture…
En image, voici ces différentes étapes pour cette fameuse pose de poignées.
– Le résultat & un nouveau départ –
Après toutes ces péripéties, voici le résultat :
A mon sens et au vu du temps passé, il faut certainement avoir un petit grain de folie pour réaliser ce genre de projet. Mais toutes les galères et les nombreuses heures passées font parties du jeux et la joie éprouvée à la fin fut tellement bonne, qu’elle fait passer au second plan tous ces désagréments. Pour tout vous dire, j’ai encore un peu de mal à me dire que c’est moi qui est fait ça… Je ne pensais pas que j’arriverais à ce résultat. C’est fou, ce qu’une idée peut nous amener à faire.
Parce que j’aime les symboles, il était important pour moi, de commencer l’année par la rénovation de ce meuble, qui accueille aujourd’hui ma machine et une partie de mon nécessaire de couture. Par le passé, ce meuble a vu défilé plein de moments de vie : ces heures à dessiner ou écrire, ces moments à réviser pour mes partiels ou encore ces premiers temps où la couture commençait à devenir une addiction (et que mon atelier se résumait à ce bureau). Certaines traces sont encore là sur le plateau, que je n’ai pas réussi à enlever (et tant mieux!).
Ce meuble ainsi rénové me permet, d’une certaine façon, de repartir sur de nouvelles bases. J’espère qu’il accueillera bientôt de nouveaux projets coutures. Mais j’espère surtout qu’en période de doutes, il m’aidera à me rappeler, que si je veux vraiment quelque chose, je peux le faire, comme au hasard 🙂 : ce joli projet de patrons d’un nouveau genre, qui se dessine doucement dans ma tête et que j’espère vous présenter dans quelques mois.^^
Je vous dis à très vite!
13 Comments
Add Yours →J’adore c’est ce type de couleur que je veux mais pour ma cuisine lol peut-être un peu plus canard mais j’adore le combo bleu/bois je trouve que c’est très beau
Sacré boulot quand même j’ai une armoire et une commode à repeindre
Intéressant ton idée de prendre du tissu pour se baser sur la couleur
Chouette bureau en tout cas
Eheh comme je ne trouvais pas ma couleur, j’ai failli me rabattre sur du bleu canard, car elle était bien plus simple à trouver. 🙂 Merci beaucoup pour ton message et Bonne réno! 😉
Il est magnifique !! Bravo pour ce joli travail !
Merci beaucoup^^
Tout est dit dans l’intro du post
Très beau boulot, très beau résultat
Très classe cet accord bleu et bois
C’est adorable, merci merci^^
Waouh quel boulot ! Magnifique résultat… Pour le tissu sur le tiroir scotch double face ?
Merci pour l’idée 🙂 J’ai peur que cela n’adhère pas assez sur du bois et que cela fasse des surépaisseurs, mais peut-être pas… à tester^^
Super relooking, j’aime beaucoup ! Tu peux être fière de toi !
Merci beaucoup! 🙂
Bendidon ! Quelle motivation, quel boulot et quel chouette résultat. Il est superbe ce bureau, rien à voir avec sa version d’origine. J’aime beaucoup les poignées, ce bleu et le bois conservé pour le plateau.
C’est vrai que j’ai un peu de mal à le reconnaître après ce relooking eheh. Merci en tout cas pour ce message!
Superbe travail de rénovation et relooking! J’adore.. c’est une très bonne idée d’avoir gardé l’association « couleur » bois et parties peintes. Tout à fait le genre de projet que j’ai en tête pour des petits meubles dans mon atelier couture et des petits objets récupérés de chez ma mère..