Aujourd’hui, je reviens par ici, parler de ce projet, qui me donne le sourire, rien qu’en y repensant.^^ Il fait partie de ces projets, qui se déroulent bien et dont le résultat me plaît encore plus que, ce que j’avais imaginé, oui rien que ça. 🙂
Il faut dire aussi que ce projet avait quelques avantages sur la ligne de départ. Tout d’abord, il s’agit du tout premier projet cousu sur la petite nouvelle de mon atelier : une Janome Memory Craft 6700P. Je rêvais de me l’offrir depuis plusieurs mois^^. Autant vous dire que j’étais très impatiente de la tester. Alors quand je l’ai enfin eu devant moi, j’ai eu envie de commencer à l’apprivoiser en cousant un de mes plus beaux tissus en stock. Oui, il est vrai :-), cela peut sembler risquer d’utiliser ce genre de coupon pour se faire la main sur une nouvelle machine. Mais je ne regrette pas de l’avoir fait, car cela m’a forcé à être attentive, à bien réfléchir à toutes les étapes et à faire des essais avant de coudre, tout en prenant plaisir à découvrir les différentes fonctionnalités de cette jolie machine.^^ Bref, du coup, avec ce type de matériel et de fournitures, il aurait été difficile de ne pas apprécier de coudre ce projet.
Le joli coupon est un crêpe de viscose, avec un imprimé fleuri sur fond rose. Je l’avais acheté au salon Création & Savoir faire de 2018, sur le stand d’Églantine & Zoé. Je le gardais précieusement dans mon stock en attendant de trouver le bon projet.
L’autre jour, en le ressortant, je me suis dit qu’il serait idéal en chemise fleurie, histoire d’être prête pour le printemps. 🙂 Dans ma tête, j’imaginais une chemise avec empiècement aux épaules, assez ample (mais quand même pas trop :-)) et qui aurait de jolis détails. J’ai alors repensé au modèle Rome de la marque Orageuse pattern, cousu une première fois par ici. Il m’a semblé être plutôt adapté pour mon projet, avec ces jolis plis sur la poche et le dos. Et coudre un modèle déjà réalisé auparavant me permettait d’être plus sereine sur la réalisation (le trio nouvelle machine/ nouveau patron/ précieux coupon aurait été, pour le coup, un peu trop ambitieux… ou inconscient… je vous laisse choisir :,-D).
En positionnant mes pièces sur le tissu, je me suis rapidement rendue compte que je n’aurai pas assez de tissu pour couper toutes les pièces (seulement 1m25 en l.140cm au lieu des 1m55 recommandés). Comme je ne me voyais pas partir sur un autre modèle, j’ai fait le choix d’utiliser un voile de coton pour le dessous de col. Souhaitant avoir l’empiècement épaule doublé (non proposé par le patron), j’ai également coupé la doublure dans ce tissu contrastant. J’avoue ne pas savoir si c’est une bonne idée, de prendre deux tissus de nature totalement différentes et me demande s’ils ne vont pas vieillir différemment après plusieurs lavages. Affaire à surveiller…
Concernant les modifications, j’en ai réalisé une seule : agrandir de 4 cm la largeur des manches, ayant constaté sur ma première version que cette pièce n’était pas suffisamment large pour me sentir à l’aise dedans. Par contre, bizarrement, il ne fut pas utile de revoir la tête de manche, arrivant sans trop de difficulté à répartir l’embu.
L’une des difficultés de ce modèle concerne la réalisation des plis religieuses sur la poche et dans le dos (c’est aussi ce qui fait tout le charme de cette chemise^^). J’avoue que j’ai dû m’y reprendre à plusieurs fois pour les plis de la poche, car j’avais du mal à comprendre les explications.
Bizarrement, je pensais que les plis du dos seraient aussi difficiles à faire, étant donné la souplesse du tissu. Mais finalement, le résultat est bien plus propre que ce que je m’imaginais. Certaines coutures d’assemblage sont certes visibles, mais pour une première sur ce genre de tissu, cela me convient. Et cette fois-ci, le pli central reste plié (normal : il a été cousu en son milieu, ce qui n’était pas le cas sur ma première version 🙂 ).
Par ailleurs, j’avais un peu peur que ces plis ne voient pas du tout, étant donné le motif assez chargé du tissu. Mais finalement, je trouve qu’on les devine, sans qu’ils soient trop présents non plus (ce qui est parfait^^).
Au niveau de la croisure, je n’ai pas compris pourquoi la bande de boutonnage était si large. J’ai préféré la réduire à 6 cm en tout, pour obtenir une bande de 2 cm de large.
Pour fermer la chemise, j’ai utilisé des boutons tout simples, trouvés dans la petite mercerie de mon quartier, et dont la couleur fonctionne vraiment bien avec ce coupon.^^
Autre point un peu délicat : le montage du col. Je trouve qu’il n’est pas forcément simple d’obtenir de belles finitions aux extrémités du pied du pied de col, notamment au niveau de la surpiqûre. Il m’a semblé que cela pouvait, en partie, s’expliquer par le nombre d’épaisseurs accumulées à cet endroit-là, rendant la surpiqûre délicate à réaliser. Pour avoir un rendu qui me convient, j’ai donc cherché à réduire au maximum les surépaisseurs dans les étapes qui précèdent cet assemblage. Par exemple, je n’ai pas entoilé la marge de couture de la pièce intérieure du pied de col.
J’ai également replié le pied de col intérieur avant d’assembler les 2 pièces du pied de col ensemble.
Après l’assemblage, j’ai dégarni les marges de couture et ai également coupé en diagonale l’extrémité de la partie repliée précédemment. Cela peut sembler dérisoire, mais je trouve que cela aide pour avoir une extrémité du pied de col la plus fine possible.
Pour l’extrémité des manches, j’ai choisi de ne pas réaliser la fente proposée par le patron (je n’ai toujours pas compris, comment il était possible d’obtenir une finition soignée en utilisant la méthode de la notice), et je l’ai remplacée par une fente avec patte capucin. Pour m’aider, j’ai suivi les instructions de la section Décembre – EP2, du livre Passez votre CAP couture, de Christine Charles.
Petite remarque : je trouve la pièce poignet un peu trop souple. Elle a tendance à s’incurver au niveau du bouton. Elle n’a été entoilée que d’un seul côté. Si c’était à refaire, je pense que j’entoilerai les deux côtés pour un meilleur maintien.
Dernier point que je me note : je suis à moitié fan du rendu côté, trouvant la partie dos un peu trop longue. Il pourrait être intéressant, une prochaine fois, de réduire la longueur dos, ce qui me permettrait, d’ailleurs, d’avoir assez de tissu pour couper le pied de col, sans avoir à augmenter le métrage.
Et bien, je pense avoir fait le tour de ce projet. Comme vous vous en doutez, je suis ravie de mettre lancée dans cette réalisation. Mais c’était loin d’être gagné au départ, car je vous avoue qu’avant de commencer ce projet, la couture et moi étions un peu fâchées : je venais de sortir d’un projet, qui m’avait réellement déstabilisée (ce projet se cache sur ces quelques photos, vous l’aurez peut-être remarqué. 🙂 J’ai prévu de revenir dessus dans quelques temps – quand je l’aurai digéré – , car même si j’ai déjà cousu cette pièce plusieurs fois, cela me semble important de partager ce genre d’expériences).
Ma petite chemise est, du coup, en quelque sorte, un projet pansement, qui fait un bien fou au moral. Je n’ai pas encore assez de recul pour savoir si je vais ou non aimer la porter au quotidien. Mais je suis assez confiante sur ce point, le tissu est tellement beau, que je ne peux pas imaginer qu’elle reste dans mon placard.^^
Je vous dis à très bientôt!
🙂
28 Comments
Add Yours →Très belle réalisation techniquement et esthétiquement parlant. C’est certain que réutiliser un partron permet d’être beaucoup plus à l’aise lors de l’assemblage. Ce qu’il faut garder en tête c’est que tout échec nous apprend quelque chose, personnellement j’ai un petit carnet de bord où je note ce qui a été et ce qui a posé problème, ce qui me permet de travailler des points techniques ou revoir une esthétique qui ne matche pas avec ma silhouette. Et en effet, c’est gratifiant de se remettre en selle avec un projet qu’on sait maîtriser.
Merci pour les conseils d’assemblage, ils sont très intéressants
Bonjour Françoise, je suis bien d’accord, les échecs sont formateurs, j’ai appris des choses et c’est ce que j’essaye de retenir de ce projet un peu laborieux, même si sur le coup, c’est déstabilisant (surtout quand il s’agit d’un patron qu’on a déjà réalisé plusieurs fois). En tout cas, merci pour votre message, cela est intéressant d’échanger à ce sujet.
Elle est sublime.
Merci beaucoup!
Très jolie chemise, je ne doute pas qu’elle sortira souvent du placard 🙂
Oh oui je ne doute pas non plus 😉 Merci d’être passée par ici!
Elle est très jolie, j’aime beaucoup !
Merci!!^^
C est un très joli tissu et le chemisier l est tout autant! Merci pour ces remarques concernant le montage..effectivement la longueur du dos est importante!
Merci pour ce petit mot^^ Oui un peu trop à mon goût, cela pourrait presque être une tunique.
Ta chemise est vraiment ravissante. Le tissu est tellement beau ! J aime beaucoup les tissus fleuris. Merci beaucoup pour les intéressants détails techniques.
Alors on est deux 🙂 J’ai un faible pour ce genre de tissu^^ Merci beaucoup d’être passée par là!
C’est la chemise parfaite pour ce printemps. Le modèle est interessant, et ce tissu est vraiment très beau.
Merci pour votre message. Il est effectivement probable que j’aime la porter ce printemps^^
Joli ! Bravo !
Merci ! 🙂
ta chemise est ravissante, l’imprimé n’est pas commun. merci pour ces petits conseils de montage que je vais essayer de retenir.
Merci beaucoup!
Elle est ravissante, ce serait dommage de ne pas la porter !
J’adore les chemises, le style qu’elles donnent, à la fois chic et décontracté, je n’en ai jamais porté autant que depuis que je couds.
Oui tout à fait d’accord, j’aime aussi les chemises pour cela! Et c’est peut-être pour cette raison que j’ai eu envie d’utiliser un modèle de chemise pour ce projet.
quelle pépite ce tissu ! et quel joli travail 💗 bravo !!
Oui un bien joli motif, qui donne vraiment envie de coudre! Merci pour ce petit mot par ici^^
Magnifique chemise avec ce bel imprimé fleuri, j’adore <3 <3 <3
Merci beaucoup pour ce joli petit mot^^
Bonjour. Très jolie chemise et super article. Merci beaucoup du temps que vous prenez pour nous détailler tout ce processus de réalisation.
Pour ma part, mes coutures démarrent le plus souvent d’un besoin (en tout cas pour mes enfants) ou parfois d’une envie de tissu pour moi. J’ai plaisir à recoudre certains patrons qui me plaisent beaucoup. Pour progresser, ce que j’aime, c’est essayer d’imaginer des variantes au patron, variantes qui ne sont pas toujours proposées. Ça me permet aussi de limiter les achats qui peuvent être compulsifs, surtout avec les réseaux sociaux.
Hâte de lire le prochain article !
Claire – Marie
Bonjour Claire-Marie, Et merci beaucoup pour votre jolie message! Comme vous, j’aime également beaucoup partir d’un tissu, ou d’imaginer des variantes à partir d’un modèle existant. Cela pousse à être créatif je trouve. Je vous souhaite un bon dimanche. 🙂
Quelle belle réalisation !!!!
Merci!^^